histoire et patrimoine
À Propos de Vimpelles
La commune de Vimpelles s’étend sur 1133 hectares, à cheval sur le Montois et la Bassée. Au nord, on trouve une plaine riche et cultivée, tandis que la partie sud est occupée par le Bas Pays, moins cultivé, plus boisé et marécageux (La Bassée), mais sableux, d’où la présence de sablières. Le territoire de la commune est traversé par l’Auxence qui, en arrivant au village, prend le nom de « Vieille Seine ». Au sud, l’ancien lit de la Seine et ses méandres servent de limite avec la commune de Bazoches-lès-Bray.
La commune est limitrophe avec Donnemarie-Dontilly au nord, Luisetaines à l’est, Saint-Sauveur-lès-Bray au sud-est, Balloy et Bazoches-lès-Bray au sud-ouest, et Égligny à l’ouest. Outre le village de Vimpelles, la commune comprend d’autres hameaux, dont le plus important est Cutrelles, situé à environ deux kilomètres au nord. Les autres hameaux plus petits sont Volangis, également connu sous le nom de « la gare de Vimpelles », Parouzeau et Champ-le-Roi.
Administrativement, depuis mars 2015, nous faisons partie du canton de Provins. Nous étions reliés à Donnemarie-Dontilly, mais Bray-sur-Seine reste aussi un pôle d’attraction important, les distances étant comparables, tout comme Montereau et Provins, situés chacun à une vingtaine de kilomètres.
Suite au recensement de 2021 :
La population de notre village s’élève à 515. (source : INSEE)


Découvrir la description du blason
» de sinople aux deux cotices ondées abaissées d’azur bordées d’argent, à la fleur de lys d’or brochant sur le tout en abîme, accompagnées en chef de deux épis de blé d’or posés en chevron renversé et surmontés à dextre d’une hure de sanglier de même défendue d’argent «
Explication des termes héraldiques :
***********************
* sinople = couleur verte
* cotices = petites pièces en diagonale
* abaissées = par rapport au milieu du blason
* brochant = se superposant
* en abîme = au centre
* en chef = vers le haut du blason
* en chevron renversé = en forme de » V «
* à dextre = inversé par rapport à celui qui « regarde » le blason, donc à gauche quand on regarde le blason
* hure = tête
* défendue = à la défense (quand de couleur différente de la tête)
Explication des symboles
**************
* le blé en forme de chevron renversé représente la forme la 1ère lettre du nom de la commune
* la couleur verte et le blé représentent l’agriculture
* les fleurs de lys sont dans le blason de l’Ile de France
* les JavaScripts représentent la Seine et l’Auxence qui arrosent la commune
* le sanglier symbolise l’attribut de St Cyr et il peut évoquer aussi la chasse

L’Église
C’est la plus belle et la plus ancienne construction de la commune et fait partie des plus remarquables édifices du canton de Donnemarie. Inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques au début du vingtième siècle elle ne fut classée qu’en 1982.
La commune a entrepris la restauration complète de l’église.
Histoire du village
Lorsqu’on emprunte la route qui va de MONTEREAU FAULT YONNE aux ORMES SUR VOULZIE (RD n°18), le village de VIMPELLES se remarque tout d’abord que par la pointe de son clocher qui émerge au-dessus des grands peupliers.
Il est en effet blotti dans une boucle de l’Auxence qui prend le nom de « Vieille Seine » dès la sortie du village.
Si l’église offre un intéressant attrait architectural et historique, l’eau et les rivières (l’Auxence, la Seine, la Vieille Seine,.) sont des éléments qui ont tenu (et qui tiennent toujours) un rôle essentiel dans la commune.
D’ailleurs, l’étymologie latine proposée par certains n’est-elle pas VIMPELLES VILLA PELAGII = « Village au bord de l’eau ».
Découvrir la suite de l'histoire de VIMPELLES
Cependant avant le 15ème siècle, notre village était installé plus au nord, sur la butte près de la voir romaine de Chantemerle, à l’abri des murailles du Fort d’Heurtebise qui défendait cet important lieu de passage (l’actuelle route de Montereau aux Ormes).
Par la suite, les villageois installèrent leur maison sur le lieu définitif, autour du château du grand Hôtel où ils reconstruisirent l’église.
La commune comporte au nord, un hameau distant de 2 kms : CUTRELLES, rattaché à VIMPELLES depuis la fin du Moyen-âge. Il existe également le château de Parouzeau au pied du coteau et la belle ferme fortifiée de Chanteclair remise en valeur il y a quelques années, visible de la route entre VIMPELLES et EGLIGNY. A l’est, le hameau de Volangis (appelé également « la Gare de Vimpelles ») est partagé en deux par la RD 213 et est rattaché d’un côté au village de LUISETAINES et de l’autre à VIMPELLES.
La commune est limitée au Sud, à environ 2 kms, par les méandres de la Seine dont le lit principal a été modifié en 1974 et aménagé à grand gabarit, cependant que le barrage et l’écluse de la Grande Bosse (sur le territoire de la commune de Vimpelles) étaient entièrement reconstruits et modernisés.
Entre village et Seine s’étend le pittoresque « Bas Pays » parcouru de « noues », ancien bras de Seine qui permettaient aux siècles passés, aux bateaux d’accéder jusqu’à VIMPELLES, mais qui provoquant plusieurs fois par an ; des inondations parfois redoutables comme en 1910. (Bas Pays qui a quel que peut changé d’aspect depuis une dizaine d’années à cause de l’extraction de sables).
L’une de ces noues appelée autrefois « la Petite Seine » arrivait donc jusqu’au village où elle recevait les eaux de l’Auxence, puis retrouvait le bras principal à MAROLLES, après avoir traversé EGLIGNY et CHATENAY.
Cette noue fut obstruée et ne se remplit plus que par infiltration lors de la montée des eaux. Aussi perdit-elle son nom pour devenir aujourd’hui « la Vieille Seine ».
Voici pourquoi on trouve sur certains documents le nom de « VIMPELLES SUR SEINE », comme il y eut « EGLIGNY SUR SEINE » et comme on dit toujours « CHATENAY SUR SEINE »
L’activité liée au fleuve était importante puisque les bateaux arrivaient jusqu’au village. On signale qu’il existait encore au siècle dernier un mur sur lequel étaient fixés des anneaux servant à amarrer les embarcations.
D’ailleurs un péage était perçu : 12 deniers par bateau en 1669 au profit des seigneurs moines de Donnemarie.
On transportait les marchandises liées à l’agriculture : vin, céréales, à dos de bêtes de somme depuis le marché de Donnemarie jusqu’au port de Vimpelles dont le rôle était d’autant plus important que les routes étaient quasi inexistantes.
La pêche en Seine était aussi très active. Le roi seul en possédait le droit qu’il céda aux seigneurs de Bray en amont d’Egligny-Balloy.
Les fermiers pêcheurs de Vimpelles furent même condamnés en 1532 à lui livrer 3 livres de poissons tous les vendredis saints pour avoir fraudé l’impôt sur le sel. Car ce sel circulait, lui aussi, sur la Seine et était l’objet de trafics lors du passage au port de Vimpelles, dans ce pays de « grande gabelle ».
Une déclaration royale du 9 mars 1546 obligea les bateliers à ne transporter le sel que « par bateaux couverts et fermés à clé ».
Un marchand pêcheur de Vimpelles : Jehan MARGOT eut même l’honneur – et l’argent nécessaire – d’être inhumé en 1523 dans le chœur de l’église, comme en témoigne la superbe pierre tombale à l’entrée du chœur.
Enfin, le seul moyen de transport existant entre le Montois et PARIS étant le coche d’eau de Nogent, c’est la ferme-auberge du port de Boule – en bord de Seine – qui fut désignée comme le lieu d’embarquement des voyageurs (lettres royales de mai 1665).
Grâce à cette intense activité économique, la commune de VIMPELLES compta plus de 600 habitants jusqu’au 19ème siècle, population qui a fondu avec l’exode rural jusqu’à 300 âmes, pour se revitaliser à la fin du 20ème siècle puisque 430 habitants ont été recensés en 1999 et au dernier recensement de 2015, 523 habitants ont été comptabilisés.
René GERAUD
Ancien instituteur – secrétaire de mairie – conseiller municipal